Ce tableau est né d’une interrogation sur ce que nous laissons de nous une fois partis, outre ce que nous avons construit ou créé. Outre notre famille. Que serons-nous dans le souvenir de chacun ? Quelques notes de musique, un parfum, une lueur…?
Et, de ce principe de réflexion, j’ai réalisé qu’en tant qu’artiste peintre, je n’avais jamais donné libre expression à mes médiums. Alors je me suis lancée dans l’aventure de ne plus conduire la matière vers une représentation définie, de ne plus la maîtriser ni la dompter, mais que ce soit la matière même qui m’oblige à la penser. À respecter son choix de s’inscrire sur la toile, pleine et ronde ou délicatement teintée, à peine perceptible voire invisible par endroits.
J’ai obtenu cette représentation par grattages successifs en ajoutant divers médiums, en défiant les règles éditées. Ni vernis de retouche ni vernis définitif.
Le but ? Laisser le temps faire son affaire. Accepter que ce qui est, ne soit peut-être plus ou qu’il devienne différent.
Les empâtements blancs sont tels des pans de murs ayant résisté à l’érosion du temps, prêts à recevoir graffitis, signatures, messages divers…
Par endroits, on peut y voir des fenêtres ouvertes sur le passé, sur une autre dimension. Mais qui sait ? Peut-être aussi ouvertes sur l’avenir…
Nadia Vuillaume.
FormalXXL.
Valeur à cotation i-CAC : Fournie sur demande.
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